50 ans c’est long, très long ! Proposée par un courtier et une banque espagnole, cette durée de prêt incroyable fait aujourd’hui son apparition en France. (NDLR : cf notre précédent article : Prêts immobiliers : Cafpi, partenaire de Kutxa Banque, distribue des crédits sur 50 ans)
L’introduction de telles durées est une conséquence de la crise du logement et de la difficulté croissante qu’ont les ménages, et notamment les jeunes, à accéder au logement. En allongeant la durée, on permet à l’accédant d’emprunter une somme plus forte, on accroît sa capacité d’emprunt. Si une part croissante de la population souhaite accéder à la propriété, synonyme de stabilité et de sécurité, et si l’allongement des durées de prêts peut y contribuer, la CLCV alerte néanmoins les emprunteurs sur divers points :
- La possibilité d’emprunter sur 50 ans peut sembler dans un premier temps attractive car elle permet d’emprunter une plus forte somme avec des mensualités diminuées. Cependant, le coût réel de son crédit sur une telle durée peut se révéler prohibitif, il doit être calculé et comparé avec le coût du loyer.
- La question des taux d’intérêt se pose, si ces derniers sont variables, il faut s’informer sur leur variabilité, surtout en période de hausse comme actuellement, car toute variabilité des taux à la hausse, renchérira les mensualités et le coût du crédit.
- Un engagement sur 50 ans implique de contracter le prêt très jeune, vers l’âge de 25 ans. Les risques d’accident de vie (accidents, divorces, etc.), de recomposition familiale, de déménagement (mobilité professionnelle, etc.)…. sont d’autant plus importants. Actuellement, les transferts de prêts n’existent pas, l’emprunteur qui voudra vendre son bien pour en acheter un nouveau devra solder le prêt initial et en contracter un nouveau, ce qui s’accompagnera de frais supplémentaires. Le coût des assurances (décès, invalidité, chômage, etc.) doit aussi être évalué avec précision.
Enfin, on peut s’interroger si de tels prêts ne risquent pas d’alimenter la hausse des prix immobiliers.
C’est la raison pour laquelle la CLCV appelle les consommateurs à :
- évaluer précisément le coût de leur crédit et à le comparer aux prix des loyers ;
- s’informer sur la valeur réelle du bien immobilier que l’on envisage d’acquérir ;
- négocier avec sa banque les conditions d’un éventuel remboursement anticipé de prêt.
CLCV - Consommation Logement et Cadre de Vie
17 rue Monsieur, 75007 Paris
Contact Presse :
- Reine Claude MADER : 01.56.54.32.24 / 06.80.85.92.97
- Thierry SANIEZ : 01.56.54.32.81 / 06.82.18.86.64
Immobilier en Haute Vienne
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire