06 février 2007

Les maires de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée en guerre contre l’Etat

Arnaud de Belenet, Maire de Bailly-Romainvilliers, Hugues Rondeau, Maire de Bussy Saint-Georges et Michel Pajon, Maire de Noisy-le-Grand dénoncent les graves carences de l'Etablissement Public d'Aménagement

Les maires de Bailly-Romainvilliers (Seine-et-Marne), Bussy Saint-Georges (Seine-et-Marne) et Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) dénoncent d’une même voix « l’attentisme et l’autoritarisme d’un aménagement de nature à déstabiliser financièrement nos communes. » Dans leur ligne de mire, l’Etat, et plus particulièrement l’établissement public d’aménagement de Marne-la-Vallée (EPAMARNE et EPAFrance) qui, du fait de sa mauvaise gestion, rend la maîtrise des opérations d’urbanisme impossible.

Arnaud de Belenet, maire (UDF) de Bailly-Romainvilliers, Hugues Rondeau, maire (UDF) de Bussy Saint-Georges, et Michel Pajon, député-maire (PS) de Noisy-le-Grand, l'établissement public « vend des terrains pour construire des pavillons de luxe, mais n’anticipe pas les besoins d’équipements en conséquence. » Bref, EPA ne répond pas à l’intérêt général, regrettent les trois élus, qui souhaitent reprendre au plus vite le contrôle sur l’aménagement de leur territoire.

Ainsi, la ville de Bailly-Romainvilliers a dû faire face à la plus forte croissance de logements enregistrée en Ile-de-France sur les trois dernières années. « Pendant ce temps, la commune et l’intercommunalité doivent construire les équipements, garantir les services publics et batailler pour obtenir les financements des infrastructures qui accompagnent ces logements », souligne Arnaud de Belenet.

Quant à l’implantation d’activité économique nouvelle, garante des équilibres à terme, le retard est énorme : au rythme de développement actuel, les 141 hectares d'activités de la ZAC du Prieuré seraient achevés en 2157, « malgré tous les prospects que nous avions nous-même convaincus de s’implanter sur nos ZAC. » Si l'EPA délègue à Disney notamment la maîtrise de la politique foncière, avec un seul critère de rentabilité, les conditions d’un développement équilibré, pertinent et durable du secteur sont menacées, le caractère d’opération d’intérêt national conféré à la ville nouvelle n’a plus de sens et la légitimité de l’établissement public est contestable. C’est aux collectivités locales et à leurs élus qu’il revient dès lors de préserver l’intérêt général.
L’exemple de Bussy Saint-Georges est également édifiant. La ville, qui a vu le nombre de ses habitants passer de quelques centaines à près de 20 000 en vingt ans, souffre du gel de 16000 m² de surfaces tertiaires prévues dans la convention triennale signée en 2005 avec Epamarne. Ce qui impliquera la perte sèche de 800 emplois, sans parler des recettes de taxe professionnelle qui s’envolent. « Mon budget, construit d’après ces données, est en déséquilibre », peste Hugues Rondeau, qui se demande à quoi sert l’établissement public. « Si je me tournais moi-même vers un aménageur privé, ce ne pourrait être que mieux », poursuit le maire de Bussy, qui souhaite donc reprendre le contrôle sur l’aménagement de sa commune, et demande pour cela ni plus ni moins que le retour au droit commun.

Enfin, à Noisy-le-Grand, seuls 450 000 mètres carrés de bureaux ont été réalisés alors que, comme le dit Michel Pajon, « la ville a été construite en échange de la promesse de l’Etat de réaliser un million de mètres carrés de bureaux » Et d’ajouter : « Nous avons dû financer nous-mêmes tous les équipements municipaux rendus nécessaires par l’accroissement de la population. » Michel Pajon dénonce en outre l’attitude d’Epamarne quant à la gestion du dossier des terrains dits du Clos d’Ambert situés en centre-ville et qui, en raison de l’incompétence de l’établissement public, sont aujourd’hui encore en jachère. Dans ce dossier, comme dans beaucoup d’autres, Epamarne a fait preuve de son incurie, non seulement en se montrant incapable d’aménager elle-même ce site mais aussi en empêchant abusivement l’AFTRP (Agence Foncière et Technique de la Région Parisienne) de céder à la ville, au prix qu’elle avait elle – même fixé, ses terrains.

Contact Presse
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Contact Mairie de Bussy Saint Georges :
Place de la mairie - 77600 Bussy Saint-Georges - 01.64.66.24.24


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