21 octobre 2015

« Bonnes nouvelles pour l'immobilier »

Maintien des prêts aidés et élargissement de ces derniers sous certaines conditions, dynamisation de l'investissement locatif... Zoom sur le projet de loi de Finances 2016 et ce qui va changer dans l'immobilier.

Le projet de loi de finances pour 2016, présenté fin septembre par le gouvernement, propose notamment de reconduire le PTZ+, dont l'élargissement l'an passé, avait suscité l'engouement dans la profession. « Toutefois pour bénéficier du PTZ 2015, les futurs propriétaires doivent engager des travaux de rénovation, représentant au moins un quart du coût total de l'opération. Le dispositif est donc intéressant mais il est tout de même très limité » estime Jacques Daboudet, président du réseau immobilier CAPIFRANCE.

Au total, en incluant les logements neufs, le PTZ 2015 a profité en huit mois à 31 620 ménages, loin de l'objectif gouvernemental d'atteindre les 70 000 sur l'année (source ministère). C'est donc pour redynamiser la distribution de ce produit que le chef de l'Etat a annoncé l'extension du PTZ dans l'ancien à l'ensemble des 30 000 communes de la zone C. « Cette zone couvre 90% du territoire et 40% de la population. Sachant que l'accès au PTZ est défini en fonction des critères de revenus et de composition du ménage, on peut donc dire qu'en France entre 70 et 80% de la population est potentiellement éligible au PTZ. Ce qui veut dire que 8 français sur 10 peuvent bénéficier de ces conditions, sous réserve d'être dans cette zone C pour l'accession dans l'ancien. C'est plutôt une très bonne nouvelle pour la relance du marché immobilier, même si devoir réaliser 25% de travaux de rénovation sur les biens anciens achetés reste une véritable contrainte !» remarque le président de CAPIFRANCE.

Concernant le secteur neuf, le dispositif Pinel ne devrait pas être modifié en 2016, ce qui est très satisfaisant selon le dirigeant. «Grâce à Pinel l'investissement locatif repart progressivement et devrait enregistrer une hausse de +20% cette année. Il y a donc une reprise progressive, mais ça reste encore loin du compte ».

On est également loin du compte concernant les mises en chantier, estime Jacques Daboudet.
« Le nouveau projet de loi ne prévoit aucune mesure pour relancer la construction, sachant qu'on attend toujours les 500 000 logements nécessaires. On atteint, au troisième trimestre, 345 000 logements ».

« Des chiffres que nous n'avions pas vu depuis 3 ans »

Quant au marché immobilier traditionnel, « on constate qu'après un premier trimestre laborieux, il y a eu une reprise de la demande significative. On voit arriver de plus en plus d'acheteurs. Les prix se sont stabilisés et n'évolueront que très peu. On parle de 2,1% de hausse moyenne. La tendance est également à une évolution de +8 à 10% du nombre de transactions sur l'année 2015. Ce sont des chiffres que nous n'avions pas vu depuis 3 ans. Dans ce contexte, CAPIFRANCE, est un modèle qui fonctionne puisque nous sommes aujourd'hui sur des tendances de +17% d'évolution des transactions. Pour 2016, cette tendance devrait se maintenir, qui plus est avec l'appui des outils fiscaux » affirme le président de CAPIFRANCE.

En parallèle de tout ça, « on anticipe une hausse des taux qui restera limitée. Preuve en est, les banques centrales hésitent, avec la faible croissance, à mener une politique monétaire trop rigide. Cela fait trois ans, qu'elles maintiennent des taux d'intérêt extrêmement bas, car il y a très peu d'inflation. Le coût de l'argent est donc très attractif, même si les taux remontent petit à petit. Nous sommes donc encore dans un contexte hyper favorable pour pouvoir accéder à la propriété » rappelle Jacques Daboudet. Pour le dirigeant de CAPIFRANCE, ces indicateurs « devrait permettre de redonner de la confiance aux investisseurs, qui devraient eux même contribuer au retour de la croissance ».

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