22 juin 2016

Devenir propriétaire en 2016 : Rêve ou réalité ?

Alors que la confiance des ménages s'améliore de 6 % selon l'indicateur Insee et que 74 % des professionnels de l'immobilier se déclarent optimistes. De son côté, Cafpi note une hausse de production continue de son activité depuis le début de l’année. Les Français vont-ils davantage se tourner vers l’accession à la propriété immobilière ? Un sondage IFOP réalisé pour Cafpi (1) ne semble pas donner raison à ces indicateurs. D’où vient ce paradoxe ?

Concernant la situation économique, les Français ne voient toujours pas la vie en rose : la majorité des sondés (65%) pense que nous sommes encore en pleine crise (contre 59 % en juillet 2015), et 22 % estiment que la situation est encore préoccupante, même si le pire de la crise est derrière nous.

Pas facile de devenir propriétaire pour 65 % des Français…

Pour autant sont-ils prêts à devenir propriétaire ? Là aussi, le moral est encore en berne - même s'il s'améliore légèrement - puisque les deux tiers (65 %, contre 66 % en juin 2015) pensent que cela n'est pas si facile. Même si une majorité, 55 %, souhaite se projeter dans l'avenir malgré un contexte économique toujours difficile.

Logiquement, la première motivation des candidats à l’accession à la propriété est de ne plus payer de loyer (48 %), talonné de près par le sentiment de se sentir chez soi et de pouvoir faire ce que l'on veut (44 %), une motivation en recul toutefois.

…à cause d'un prix trop élevé

Car de fait, c'est le prix trop élevé de l'immobilier qui reste un des trois principaux freins qui empêchent de devenir propriétaire pour 55 % (inchangé par rapport à 2015). Même si la difficulté de trouver un financement auprès d'une banque recule légèrement (40 % contre 43%), tandis que le manque de confiance dans l'avenir régresse également à 35 %, contre 37 % en 2015.

Des achats envisagés dans une ville moyenne ou à la campagne

Coté environnement préféré, « small is beautiful » : les sondés plébiscitent en effet les agglomérations de taille moyenne (42 %) et les communes rurales (41 %). Clairement, les grandes agglomérations ont moins la cote (17%).

Le prêt à taux zéro (PTZ), connu par 85 % des sondés, participe à cet engouement, même si seuls 73% savent que ce dispositif incitatif fonctionne pour les logements neufs comme anciens.

Le courtage au plus haut

Dans cette ambiance relativement morose, Cafpi observe une tendance inverse. Les courtiers en prêts immobiliers, désormais bien connus du grand public, sont perçus comme un gain de temps pour 87 % des sondés, un accompagnement d'expert (86%) et une source d'économie (70%). Ils sont principalement utilisés via un contact direct (82%) et représentent une source de stress en moins pour 74 % des sondés.

Ces bons chiffres sont confirmés par la production réalisée sur le marché en ce début d’année (57 Mds € sur le 1er quadrimestre de 2016 – source : Banque de France). Cafpi table sur année record et pense atteindre les 8,55 Mds € de crédits négociés d’ici la fin de l’année, contre 8,1 Mds en 2015.

De leur côté, les accédants semblent de retour : les primo-accédants après avoir largement diminué dans les statistiques reviennent en force en ce début d’année (40% de la production Cafpi le mois dernier, et 50% attendu d’ici la fin d’année), de même la proportion d’investisseurs retrouvent peu à peu son niveau d’avant la crise.

Pourquoi un tel paradoxe ?

Confrontés à des situations encore difficiles, les Français laissent poindre leur mauvaise humeur et la grogne monte. Cependant, ils agissent et restent réalistes en n’hésitant pas à devenir propriétaires s’ils trouvent un bien correspondant à leurs attentes, à un prix raisonnable et avec la façon de le financer. Tous les indicateurs, au vert, leur donnent raison.

Dans cette situation paradoxale, les courtiers, au premier lieu desquels Cafpi, conseillent, accompagnent et, au final, rassurent les accédants, tout en leur permettant de bénéficier de conditions financières optimales.

(1) L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 2002 Français âgés de 25 à 65 ans, représentatif de la population française, du 27 mai au 2 juin 2016.

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