La météo des taux analyse l’évolution des taux au fil des mois. Elle propose un bilan : quel taux a-t-il fait courant mai, et des prévisions : quel taux devrait-il faire en ce mois de juin. Il faut donc distinguer les taux dont ont bénéficié les emprunteurs pendant le mois de mai, des taux affichés aujourd’hui qui seront proposés aux nouveaux emprunteurs courant juin.
Bilan du mois de mai : la hausse des taux se poursuit
En regardant de plus près les taux effectivement pratiqués en mai, Cafpi note que les dossiers se sont bouclés à 0,97% sur 10 ans, 1,15% sur 15 ans, 1,40% sur 20 ans et 1,79% sur 25 ans, en hausse de 0,07% à 0,19% à ceux pratiqués sur l’ensemble du 1er trimestre 2017. Cette photographie des taux effectivement obtenus montrent la hausse continue des taux sur les 5 premiers mois de l’année. « Sachant qu’il faut entre 2 et 4 mois pour finaliser un dossier, il s’agit des taux effectifs obtenus par les emprunteurs ayant lancés leur opération entre janvier et mars derniers », précise Philippe Taboret.
Un mois de juin : des prévisions stables
En ce début de mois, les taux négociés par Cafpi auprès des banques restent stables. Les plus bas d’entre eux atteignent 0,80% sur 10 ans, 1,00% sur 15 ans, 1,25% sur 20 ans et 1,50% sur 25 ans. « Les taux les plus hauts obtenus par Cafpi restent inférieurs de 0,41% en moyenne à ceux affichés », indique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.
Une demande en baisse
Sur le mois de mai, la nouvelle demande a faibli, en retrait de 18% par rapport à mai 2016. Les incertitudes autour des résultats de l’élection présidentielle et de la conjoncture économique ont eu un impact que se fait à présent ressentir. « Les élections législatives de ce début de mois maintiennent le marché en attente, explique Philippe Taboret. Nous sommes au creux de la vague. Dès mi-juin, une fois le gouvernement pleinement installé, nous aurons une vraie vision de la qualité de la production pour les mois à venir ».
Cette baisse de la demande est également due à la forte chute du nombre de rachats de crédits. Sous l’effet de la hausse des taux, ceux-ci ne représentent plus que 20% de l’activité de Cafpi, contre 30 % il y a un an.
Les éléments porteurs suffiront-ils ?
Aujourd’hui, le marché est porté par les aides, les taux bas et les prix qui restent accessibles (même si les zones tendues ont connu de fortes hausses ces derniers mois). Les indicateurs OAT 10 ans, taux directeur de la BCE et Euribor, restent stables. Dans cette conjoncture et confrontée à une baisse de la demande, les banques ne bougent pas. Elles maintiennent leurs taux le plus bas possible pour attirer la clientèle, alors qu’elles devraient les augmenter, pour retrouver leurs marges. « Dans ces conditions, passée la période printanière, la hausse des taux va se poursuivre lentement », annonce Philippe Taboret.
Malgré ce contexte, Cafpi reste optimiste concernant le développement de l’activité (que ce soit celle du marché ou de l’intermédiation en crédits). Les nouveaux emprunteurs font de plus en plus confiance aux courtiers pour trouver l’offre de prêts qui leur correspond.
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