03 février 2006

Immobilier parisien : le marché doit-il devenir méfiant ?

En étant plus sélectives sur les dossiers, les banques pourraient contribuer au ralentissement de la hausse des prix des logements anciens « Les arbres ne montent jamais jusqu'au ciel ». Alors qu'à Paris, le prix de l'immobilier résidentiel a doublé depuis sept ans, les professionnels s'interrogent sur l'existence d'une bulle, même non spéculative. Dans la capitale et en région parisienne, il est grandement temps de faire preuve de méfiance vis-à-vis des valeurs exigées par les vendeurs. « Qu'il s'agisse des accédants à la propriété ou des investisseurs, plus que jamais, les particuliers doivent y regardent à deux fois et ne pas céder pas à l¹enthousiasme presque religieux qui domine l'immobilier » met en garde Henry Buzy-Cazaux, directeur général de Foncier, lors d'un débat orchestré par le site internet Explorimmo.com. Et de poursuivre : « Dans ce contexte, la modération des prix peut résulter du comportement plus restrictif des établissements financiers car dix acquisitions sur neuf se concrétisent grâce à leur intervention».

En attendant, les prêteurs continuent d'accorder des financements immobiliers représentant 30 à 100% de l'achat, voire 110% lorsqu'il s'agit de solvabiliser les acquéreurs. Ayant une réelle responsabilité, les prêteurs commencent visiblement à être prudents et à effectuer des visites de biens. Des précautions qu'ils ne prenaient pas il y a un an.Pourtant avec l'allongement de la durée des prêts - certains professionnels s'attendent même à des financements accordés sur cinquante ans -, les acquéreurs ont de fortes chances de procéder à un remboursement anticipé. Les biens immobiliers changent de mains en moyenne tous les dix ans. A ce stade, les emprunteurs n'ont quasiment pas remboursé de capital, leurs mensualités comprenant essentiellement des intérêts.
Source : Lesechos.fr
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