La remontée des taux de crédits immobiliers se poursuit en ce mois de mars. Cafpi arrive à négocier des taux inférieurs de 0,33% à ceux marchés et propose ainsi jusqu’à 0,80% sur 10 ans, 0,90% sur 15 ans, 1,00% sur 20 ans et 1,15% sur 25 ans.
Une hausse des taux plus lente que celle des OAT
Pour ce mois de mars, les banques ont poursuivi la remontée de leurs barèmes. Aujourd’hui, les 0AT 10 ans ont retrouvé leur niveau d’il y a un an, les taux sont, eux, encore au-dessous de ceux pratiqués l’an dernier (1,25% contre 1,75% sur 20 ans). « Les OAT 10 ans servent toujours de ligne directrice aux banques pour établir leurs barèmes », précise Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.
La concurrence au bénéfice des particuliers
Les banques continuent de profiter de la politique de Banque Centrale Européenne et disposent donc de liquidités gratuites. Cette situation leur permet d’augmenter leurs taux moins vite que la progression des OAT, car, dans le contexte concurrentiel dans lequel elles évoluent (essor des banques en ligne, loi Macron favorisant le changement de banque), elles se doivent de rester attractives pour poursuivre leur conquête de clientèle.
Les marges des banques s’en retrouvent réduites, cette situation ne peut être pérenne. En cas de retour de l’inflation, la BCE changera de politique, augmentant le coût de l’argent. « Si ce scénario n’est pas pour demain, la tendance de remontée des taux n’est pas prête à s’arrêter et un changement de politique du côté de la BCE pourrait avoir un impact brutal sur les taux », explique Philippe Taboret.
Le marché profite des nouveautés
Ce début d’année connaît une très forte activité. Sur les deux premiers mois, Cafpi a enregistré 25% de demandes en plus par rapport à janvier et février 2016. Ce sont ainsi 12 000 dossiers de demandes qui ont été traités contre 9 500 sur la même période l’an dernier.
Le marché n’a pourtant pas cru de 25%. Cette forte activité provient principalement de la nouvelle réglementation, favorable aux courtiers.
Côté crédit, avec près de 40% de parts de marché, le courtage était face aux difficultés pour les particuliers de changer de banque, les faisant souvent renoncer à profiter des conditions avantageuses proposées par les courtiers. Avec la loi Macron, qui facilite ce changement d’établissement, les clients sont moins réticents.
Côté assurance, les lois Hamon et Sapin 2 qui permettent depuis de 1er mars, de résilier son assurance emprunteur chaque année, incite les particuliers à profiter des l’expertise des courtiers. Rappelons que l’assurance emprunteur représente jusqu’à 25% du coût du crédit.
De son côté, l’activité de rachat de crédit commence à marquer le pas. La hausse des taux la rend moins accessible. « Elle représente aujourd’hui 28% de notre activité contre 33% début 2016 », indique Philippe Taboret.
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